Triste conséquence de la crise sanitaire : la fermeture des bars et restaurants depuis plus de trois mois maintenant ! Et les établissements du village de Guéthary n’échappent évidemment pas à la règle. Alors que certains patrons de brasseries, cafés et autres bistrots français ont choisi de braver l’interdiction en ouvrant ce 1er février, d’autres ont opté pour des solutions plus radicales. C’est ainsi que quatre restos iconiques de Guéthary : le Bar Basque, le Madrid, le Poinçon et le Txamara, ont tout simplement choisi de ré-ouvrir là où cela est autorisé, c’est à dire en… Navarre ! Au Col d’Ibardin plus précisément.
Rebâtis pierre par pierre
Le Col, bien connu des amateurs d’Albâtre et de Ricard présente une particularité inédite en Europe : un côté de la route est Français, l’autre est Espagnol. Qu’à cela ne tienne, les quatre restaurants, tel des châteaux de la Loire reconstruits à l’autre bout du monde, ont été démontés avec précaution puis rebâtis pierre par pierre en haut de la montagne basque, célèbre point de départ de la chaîne pyrénéenne. Bien entendu, les trous béants laissés ça et là dans le village cet hiver retrouveront un aspect normal lorsque la France autorisera à nouveau la fréquentation des troquets.
Une nouvelle filière à Guethary ?
En attendant, il est à nouveau possible de prendre son petit café à la terrasse du Madrid, de déguster un ceviche au Bar Basque, de siroter un Gin tonic du Poinçon ou de se réglaler d’un Merlu du Txamara, ce qui va ravir de nombreux habitués rendus orphelins et frustrés par la situation actuelle. Mais ce n’est pas tout, profitant des usages locaux, il sera possible de repartir des éphémères Ventas Bar Basque, Madrid, Poinçon et Txamara avec une belle veste en cuir de mouton, une poterie ou un Nabuchodonosor de porto ! Une filière commerciale que certains patrons pourraient même conserver lors de leur retour dans le village.
La rédaction du Guérafy et ses nombreux lecteurs ont une pensée émue pour les autres, ceux qui malheureusement ne reviendront pas à la fin de cette crise. Cindy et Eric, merci pour la bonne humeur, cette incroyable énergie, ces bons poissons, cette délicieuse Côte de boeuf, ces jolis desserts et les innombrables Patxaran…
Vous nous manquez déjà.
