Après les fêtes, Guéthary entre en mode veille et retrouve comme chaque année une sorte d’état d’hibernation. Qu’à cela ne tienne, autant en profiter. S’endormir oui… se laisser aller, surement pas ! C’est pourquoi il a été décidé, pour fêter cette période lethargique, de concrétiser un jumelage inédit avec l’autre ville la plus morte du monde : Tchernobyl. Contrairement aux jumelages « classiques », celui-ci est limité dans le temps et sera effectif uniquement pendant les deux mois de janvier et février. À partir de mars, il y a beaucoup trop de monde dans les rues et le déséquilibre avec Txernobil (c’est comme ça qu’on l’écrit ici) serait trop important.
L’avantage de ce jumelage construit autour de l’inactivité, c’est que personne n’a à y prendre part. Il n’y aura donc pas d’échanges scolaires (ouf !), ni partage de produits locaux (dommage, il paraît qu’une seule de leur courgette peut nourrir une famille de 4 personnes pendant 6 mois). Nos amis ukrainiens ont quand même bien apprécié l’idée de la chistanque. Les murs renforcés du coffrage des réacteurs ayant explosé pourraient aisément supporter les multiples rebonds des boules en acier. Après une petite année d’entrainement, une rencontre pourrait être organisée l’année prochaine.
Une petite délégation a quand même été aperçue dans le village au moment de la signature de ce partenariat inédit comme en témoigne cette photo prise par un Getariar juste avant que son smartphone ne fonde…
A l’approche d’élections municipales où le sujet de la vie du village en hiver pourrait s’avérer central, on ne peut que se réjouir que ce coma municipal annuel trouve avec ce jumelage franco-basco-russo-ukrainien inédit un certain un sens.